L'histoire sans fin

Messages : 18 Date d'inscription : 27/11/2010 Age : 31

En même temps qu'elle sirotait son hydromel, elle buvait les paroles de Kerk. Plus le niveau de sa choppe baissait, plus ses yeux se troublaient. D'ailleurs, la dernière goutte vu absorbée en même temps que la dernière parole.

- A vrai dire, je n'aime trop parler de musiques. Ca me rappelle trop une voie honnête qui m'était ouverte et que j'ai refusé de prendre. Et puis, je ne suis pas vraiment douée, mais plus "touche-à-tout". Je sais jouer de différent instruments, à cordes, à clavier ou encore quelques rythmes de percussions, mais je ne maitrise réellement aucun de tous. Je t'aurais bien montré de quoi je suis capable avec un luth... Mais je suis maladroite de la main droite. Tu as du le remarquer à la manière dont je tenais ma dague et mon arc : Je suis gauchère.

Une fois de plus, cette caractéristique lui rendit un grand service. Grâce à ça, elle pu dissimuler un peu plus longtemps son état d'ébriété naissant. Elle réclama du coup une troisième choppe d'hydromel, après laquelle elle se doutait qu'elle commencerait à être dans un état particulier.

Sujet: Re: L'histoire sans fin Sam 27 Nov 2010 - 22:40

L'homme-qui-n'en-était-pas-un approchait de la taverne, dès qu'il franchit le seuil il reconnu le ménestrel attablé un peu plus loin en compagnie d'une jeune femme qui ne semblait pas être sobre, cette dernière ne vit pas s'approcher un homme aux mains apparemment trop baladeuses, ce ne fut qu'au dernier moment qu'elle s'en aperçut, elle dégaina vivement sa dague et la planta dans la jugulaire de l'homme qui s'effondra sur le sol. Ces amis peu amusé par ce retournement de situation se levèrent et foncèrent vers elle. La jeune femme attrapa son arc et commença à tirer à tort et à travers faisant mouche à chaque fois sur les assaillants. Mais son état d'ébriété probable eu raison d'elle, en peu de temps elle se fit maîtriser par deux des ennemis. L'observateur décida d'intervenir:
"Vous avez eu le malheur de croiser mon chemin pauvres mortels, mon père saura vous juger avant d'envoyer vos âmes pourrir dans le tourment" sur ces mots il s'éleva dans les airs et lança une incantation, aussitôt les cadavres se relevèrent un à un, fonçant lentement vers les agresseurs terrifiés
"De la nécromancie! Fuyez! Cet homme est un démon!
-Son antithèse plutôt, murmura avec tristesse le nécromant."
Les morts-vivant achevaient de massacrer et d'avaler les corps ennemis quand le nécromant invita la jeune femme à se rassoir. Il lui dit:
"Je n'irais pas par quatre chemins, j'ai remarqué votre remarquable talent au tir à l'arc, notre vénérable maître archer à la guilde commence à se faire vieux, souhaiteriez-vous le remplacer? Bien entendu il y aura des négociations à faire, je lis dans votre esprit que vous ne voulez pas quitter le ménestrel. Il n'y a aucun problème, car j'ai l'impression que notre ami nous a caché ses talents à l'épée. Je vais commander de l'hydromel, puis nous pourrons discuter de tout et de rien..."[i]

Sujet: Re: L'histoire sans fin Sam 27 Nov 2010 - 22:47

Kerkmaël regarda avec stupeur l'agression se dérouler devant ses yeux. Avant qu'il n'ait eu le temps de faire un pas en direction des goujats, le mystérieux homme masqué intervint et fit fuir les malandrins.
Ils s'assirent tous les trois à la table, et Kerk jugea intelligent de dé-commander l'hydromel de la Dame Kayoma.

_Merci à vous, étranger, je ne connais point votre identité, mais vous avez sauvé cette gente dame de tourments désagréables et mon luth de dommages qui m'auraient couté cher à la réparation.

Le ménestrel reporta alors son attention vers Kayoma.

_Gente dame, allez-vous bien ? Au fait, puis-je vous tutoyer ou non ?

Messages : 18 Date d'inscription : 27/11/2010 Age : 31

Tétanisée par ce qu'il venait de se passer, Kayoma se rassit toute tremblante à la table, à la limite des larmes. Une fois de plus son instinct l'avait sauvée en partie. Mais elle n'arrivait pas à se sortir de la tête ces images de morts vivant dévorant des corps. Elle continuait même de ressentir les mains râpeuses des ivrognes qui l'avait attrapée. De plus voilà que l'on se mettait à lui donner un titre. C'était hors de question ! Elle avait nullement envie que l'on la mette sur un piédestal sous prétexte que c'était une fille.

La poussée d'adrénaline et l'effort physique intense fournit eu pour effet d'accélérer la diffusion de l'alcool dans le corps, et elle se sentait sa tête tourner dans tout les sens. Elle était en nage.

- Aaattendez une minute ! Que les choses soit claires : Je me suis TOUJOURS, et je dis bien, TOUJOURS *Elle vacilla* débrouillée seule, et il n'est pas question que l'on me donne une quelconque distinction. Je ne suis pas noble et encore moins "Dame Kayoma" *un hoquet s'empara d'elle* HIPS... Donc par la suite, si vous tenez à ce que je ne m'énerve pas, eh bien faites comme vous feriez avec une paysanne, puisque c'est ce que je suis.... ET MEFIEZ VOUS ! Parce queeee, je fais très peur *Cependant, la manière dont elle s'exprimait ne la rendait pas très crédible sur ce dernier point*.

Ensuite ! Je ne parlerai qu'en présence d'une choppe d'hydromel ! *Elle frappa la table avec son poing* J'ai été victime d'attouchements puis j'ai vu des morts-vivants manger des hommes vivants, et vous voulez que je négocie sans avoir prit quoi que ce soit ?! HIPS. *Elle vacilla à nouveau* C'est HORS DE QUESTION ! Et puis négocier queuuuwaaaaa d'abord !

Sujet: Re: L'histoire sans fin Sam 27 Nov 2010 - 23:57

Voyant que la femme était plus ivre qu'il ne l'avait pensé l'homme-qui-n'en-était-pas-un réfléchit calmement quelques minutes puis dit:
"Dame, je pense que vous n'êtes pas dans votre état normal, je pense qu'il serait avisé que nous allions tout trois nous reposer et reprendre cette discussion demain, il est bien tard et la nuit porte conseil. Je vais de ce pas réserver des chambres dans cette taverne." Il se leva et alla voir l'aubergiste pour la transaction. En son for intérieur il espérait vivement que la jeune femme allait accepter sa proposition, sa guilde était au plus mal et ils avaient fort besoin d'un nouveau maître archer. S'il réussissait à en dégoter un Kehaphet en serait heureux...

Messages : 18 Date d'inscription : 27/11/2010 Age : 31

Elle fut vexée qu'une fois de plus on lui dicte ce qu'elle avait à faire. Même si l'inconnu était entièrement dans le vrai, elle refusait de le reconnaitre. C'était toujours la même rengaine avec elle : Elle voulait à tout prix faire ses preuves et ne pas montrer de signes de faiblesses, même si ces derniers étaient flagrants. En se concentrant du mieux qu'elle pu, elle reprit la parole

- C'est entièrement FAUX ! Je vais trèèèès bien ! Il est inutile de reporter à plus tard ce que l'on peu faire maintenant. Ca nous fera uniquement perdre du temps. HIPS. Je vous rappelle de ne pas me sous-estimer parce que je suis une jeunette ! Ca n'est pas uniquement le nombre d'heures passées dans ce monde qui nous forge

De plus en plus furax, elle se leva d'un coup de table pour aller rejoindre le tavernier et réclamer elle même sa choppe d'hydromel. Le coup fut violent... A peine eut-elle fait un pas qu'elle du encaisser un mal de tête brutal. Après avoir titubé pendant quelques pas, elle perdit l'équilibre et tomba lourdement sur le sol de la taverne.

Elle tenta à plusieurs reprises de se relever mais chaque tentative l'affaiblissait un peu plus. Elle finit par réussir à s'asseoir en s'aidant de sa dague plantée sur le sol. Tête baissée, elle prit le temps de retrouver ses esprits et dissiper la douleur encourue par le chute. Ce fut un instant difficile pour elle : Il fallait qu'elle reconnaisse qu'elle n'était plus en état de faire quoi que ce soit.

Elle attendit que les choses se passent, en espérant que sa dague en main fasse hésiter ses deux "compagnons" quand à une éventuelle approche... Mais elle n'y croyait pas elle même.

Sujet: Re: L'histoire sans fin Dim 28 Nov 2010 - 14:46

Le nécromant soupira, pourquoi les humaines étaient-elles aussi compliquées? Entre la jeune femme qu'il avait du "capturer" et celle-ci qui refusait de d'admettre qu'elle était complètement saoule il ne comprenait rien. Lui qui ne connaissait pas les effets néfaste de l'alcool trouvait cette réaction tout à fait bizarre. Il se leva et alla ramasser l'archère tel un vulgaire sac, il demanda une chambre à l'aubergiste et la conduisit là-haut, il l'étendit sur le lit pour qu'elle puisse dormir et redescendit, il s'attabla au coté du ménestrel et commença à lui parler:
"Je crois que notre amie à bien besoin de repos, et il me semble que je dois relater les éléments de la journée. Peut-être pensez-vous que je suis un bandit, mais loin de là. Si vous avez des questions à poser faites, mais évitez celles qui concerne entre autre ma balafre et mon passé, je vous en serais grandement reconnaissant..."

Sujet: Re: L'histoire sans fin Dim 28 Nov 2010 - 14:54

Kerk assista avec un mélange d'amusement et d'empathie aux déboires de Kayoma.
L'étranger porte la jeune femme jusqu'à une chambre, à l'étage, puis revint s'asseoir à la table.

_Je crois que notre amie à bien besoin de repos, et il me semble que je dois relater les éléments de la journée. Peut-être pensez-vous que je suis un bandit, mais loin de là. Si vous avez des questions à poser faites, mais évitez celles qui concerne entre autre ma balafre et mon passé, je vous en serais grandement reconnaissant...

_Merci encore pour votre aide, étranger. Je ne comprends toujours pas votre attitude, et notamment la raison pour laquelle vous avez enlevé Ladymuse. Je vous avoue volontiers que je me méfie de vous.
J'ai comme un pressentiment, je ne sais pas...Une sorte d'aura vous entoure, quelque chose de magique. Quelque chose qui n'est pas humain.
Je ne vous poserai que trois questions. Qui êtes-vous, que faites-vous ici et pourquoi avez-vous enlevé Ladymuse ?

Sujet: Re: L'histoire sans fin Dim 28 Nov 2010 - 15:04

A peine avait-il finit sa phrase, le ménestrel à qui la bière montait lentement mais surement à la tête pensait à une dernière question.

_Au fait, l'ami, avez-vous déshabillé Kayoma avant de la mettre au lit ?

Sujet: Re: L'histoire sans fin Dim 28 Nov 2010 - 17:11

"Je ne pense pas que répondre à votre dernière question fera avancer les choses l'ami. Aussi pour répondre aux précédentes ma guilde et moi-même n'avons pas vraiment enlevé Lady Muse, cette jeune femme est devenue amnésique suite à un rapt, un vrai cette fois, fait par nos ennemis. Muse est la clé d'une prophétie d'où dépend l'avenir même du monde, je n'ai pas le droit d'en dire plus et je ne vous connais pas assez pour vous dévoiler la vérité, je ne pense pas que connaitre mon identité vous apprendra grand chose, sachez qu'on me surnomme "la mort", mais mon nom est Grenth, pour votre dernière question je suis ici car je cherchais une taverne et que je me suis retrouvé par hasard dans la même que la vôtre, et je vous ai retrouvé pour vous expliquer certaines choses. Maintenant mon jeune ami c'est moi qui pose les questions! Pourquoi avez-vous menti à Kayoma, quand vous avez dit que vous n'étiez que ménestrel? Votre aura est des plus singulières, et vos mains portent des cals signe que vous êtes un combattant, alors? j'attends vos réponses!..."

Sujet: Re: L'histoire sans fin Dim 28 Nov 2010 - 19:17

Kerkmaël fut profondément outragé par les viles insinuations de cet être qui après tout, malgré des phrases grandiloquentes et un style emphatique, n'avait pas répondu à ses propres questions.

_Mortecouille ! Osez-vous prétendre par vos paroles désobligeantes que j'ai menti à Kayoma ?
e ne vois point pourquoi je devrais répondre à vos accusations.
Sachez tout d'abord que le bien-être d'une dame me semble primordial, ce qui explique ma première question.
Je suis un ménestrel, un troubadour indépendant ne vivant que pour son luth et sa musique.
Les marques de travail manuel sont sans doute dues à la vie dure que j'ai mené depuis mon arrivée sur ces terres. Quant à mon aura, je ne sais d'où elle provient, je n'ai aucun souvenir du passé.
Peut-être ai-je été un mage doté de pouvoirs extraordinaires ? Ou peut-être étais-je un être divin venant d'un autre monde, qui sait ? Tout cela m'importe peu, puisque ce n'est plus le présent.
Vos réponses ne m'avancent guère, et je ne vois pas pourquoi je devrais vous croire.
Quelqu'un qu'on surnomme "La Mort" est-il digne de confiance ?
Comme vous l'avez dit vous-même, vous ne me connaissez pas. Me traiter de menteur m'offense grandement et j'espère vous voir vous excuser.

Sujet: Re: L'histoire sans fin Dim 28 Nov 2010 - 21:50

Grenth fut étonné de la réponse de Kerkmaël mais il n'insista pas. Ses pouvoirs lui permettait de sonder les esprits de n'importe qui, il trouverait bien la réponse à ses questions. C'est ce qu'il fit. Et il échoua. Il fronça les sourcils, ce n'était pas bon, pas bon du tout. Personne n'avait alors jusque là réussi à refuser une intrusion mentale. Il secoua la tête, il verrait ça demain.

"Sieur Kerkmaël, il n'était point dans mes intentions de vous offenser, si vous ne donnez pas de réponse à mes questions je n'insisterais pas, j'ai réservé trois chambres, je propose d'aller dormir et de continuer cette discussion demain matin."

Kerkmaël acquiesça et ils montèrent. Quelque temps plus tard, alors que le nécromant était sur que Kerk dormait, il retenta de sonder son esprit. Il y parvint. Et ce qu'il vit sur le passé de ce dernier le glaça d'horreur. Puis il perdit connaissance...

Messages : 18 Date d'inscription : 27/11/2010 Age : 31

Comme à son habitude, Kayoma se leva avec le soleil. Une fois que la nuit s'était en allée, elle était incapable de retrouver le sommeil. C'était une des raisons de sa perpétuelle fatigue physique. Un rayon de soleil perçait petit à petit l'horizon et pénétrait timidement dans la chambre où dormait Kayoma. Blottit sous les draps, elle grelotait. Les journées et les nuits étaient déjà suffisamment glaciales pour ne pas dormir sous quatre couvertures ; alors qui fut l'imbécile qui eut l'idée de la dévêtir partiellement avant de la coucher ? Elle cessa de chercher une réponse à cette question rapidement en voyant qu'elle ne se souvenait plus de la fin de la soirée, et donc, comment avait-elle atterrit ici ?

Après cinq minutes de méditation intense, elle pris son courage à deux mains et s'éjecta du lit pour récupérer au plus vite ses vêtements déposés sur le parquets. Le contact du tissu froid avec la peau nu la fit frissonner. Il devait faire à peine une demie douzaine de degrés dans la chambre. Après avoir ramassé son arc et enfilé son carquois, elle s'assura que sa dague était toujours bien rangée à sa place. Tout en se passant une main dans les cheveux et une autre sur la joue, elle sortit de la chambre puis descendit les marches pour aller rejoindre la salle principale de la taverne.

Bien évidemment, cette dernière était vide. Elle prit donc une chaise et s'installa, la tête entre ses bras croisés appuyés sur le comptoir. Le tavernier ne tarda pas à arriver :

- Alors ma p'tite dame, on s'est bien remit de la veille ? Je pensais que vous dormiriez plus vu l'état dans lequel l'étrange gars vous a amené dans la chambre ! HAHAHAHA ! M'enfin boudiou, je parle trop, qu'est c'que j'vous sers ?

Elle qui s'était difficilement relevée du comptoir pour ne pas laisser croire qu'elle dormait, elle replongea la tête entre ses bras dès que le tavernier eut finit de parler tellement elle avait honte. Pour éviter de trop faire attendre ce dernier, elle marmonna une commande :

- De l'eau chaude avec des pousses de menthe fraîche s'il vous plait

- Tient, j'aurais plutôt parié sur un lait de vache avec du miel... Vu le goût prononcé que vous semblez avoir pour l'hydromel.

Le tavernier s'en allât en cuisine en rigolant. Il semblait manifestement en forme, et la scène surréaliste de la veille n'avait pas l'air de tant l'avoir choquée que Kayoma. Oui, c'était la dernière scène de la soirée dont elle se souvenait. En tout cas, la "blague" du tavernier fit beaucoup moins rire Kayoma que ce dernier... Elle eut un rire las et désespéré :

- Ha... ha... ha... ha...

En attendant sa commande, elle prit le temps de s'asseoir convenablement sur son tabouret pour éviter de ressembler trop à une loque. Elle en profita pour essayer de se recoiffer avec les mains à la va-vite, ainsi que de réajuster ses vêtements enfilés de manière un peu hasardeuse. Une fois finit, elle se mit à l'écoute des bruits environnant pour trouver d'où aller venir la prochaine personne :
- Par les escaliers menant au chambre ?
- De la cuisine
- Tout simplement par la porte d'entrée

[HRP]J'ai fait intervenir le tavernier de la sorte car c'est un personnage que personne ne "contrôle" déjà. Je fais cet édit pour vous informer que je n'ai pas l'intention de m'approprier son rôle, mais juste que là, étant seule... J'avais envie d'avoir un peu plus interactif qu'une simple description.[/HRP]

Invité

En cette heure matinal, un étranger à l'allure bizarre débarqua dans la taverne... Les tatouages sur ses bras indiquaient qu'il faisait partie des terribles brigands... Sans même un regard pour la loque vivante, il demanda au tavernier de lui indiquer les chambres occupées...

Il redescendit 2 minutes plus tard, sa sacoche pleine d'écus pris aux pensionnaires. S'attardant enfin sur ce qui ressemblait à une jeune demoiselle et surtout, à la bourse attachée à sa ceinture. S'approchant d'elle pour récupérer son dû, le tavernier l'interpella:

Hola, messire, je ne vous conseillerais pas de vous approcher, malgré son apparence désastreuse, c'est une vraie tigresse lorsqu'elle est en possession de tout ses moyens.

Heuuu, le bouseux là, quelqu'un t'as permis de me causer ? Mes histoires concernent la demoiselle et surtout sa bourse.

Il se saisit de l'argent, et sortit de la taverne assez content de son gain, lorsqu'il entendit des pas derrière lui...

Messages : 18 Date d'inscription : 27/11/2010 Age : 31

Ce fut donc le tavernier qui revint en premier pour lui servir son eau chaude. Une fois bu, Kayoma ne pu résister à la fatigue et s'affala de nouveau sur le comptoir en somnolant. Un léger sommeil qui ne lui permit pas d'entendre le brigand arriver dans la taverne. Cependant, ce dernier, un peu trop appâté par l'odeur de l'or commit l'erreur de vouloir s'emparer de la bourse accrochée à la taille de l'archère. Elle sentit le lien se dénouer avec fluidité et glisser le long de ses hanches avant de disparaitre. Quel tact ! Elle en eut un léger spasme tellement le larcin fut accomplit avec professionnalisme.

Cela dit, elle refusait catégoriquement que l'on vole une voleuse. Après avoir attendu quelques secondes que le brigand sorte de la taverne, elle s'empara vivement de son arc déposé contre le comptoir. Tout en armant une première flèche sans bander son arc, elle se précipita silencieusement vers la sortie afin de rattraper le malfrat.

Une fois dehors, elle suivit l'étranger à pas de velours, tête de flèche basse, attendant l'endroit propice pour agir. Malheureusement, les restes de l'alcool de la veille étaient toujours présent, et son agilité s'en était retrouvée fortement réduite. Elle le comprit quand elle aperçu l'homme qu'elle suivait montrer des signes d'intrigues. Manifestement, elle ne pourrait pas le suivre plus longtemps ; il fallait passer à l'action maintenant ou jamais. Après s'être arrêtée pour laisser entre les deux corps une distance de sécurité, elle s'accroupit pour poser un genoux à terre et se stabiliser. Cela fait, elle visa l'étranger puis l'interpela :

- HALTE LA ! Tu as sur toi quelque chose en ma possession ! Et tu vas devoir rapidement me le rendre si tu ne tiens pas à ce que tes prochaines fonctions se résument à celle d'une passoire !

En position d'attente, un œil fermé, le bras tenant la structure de l'arc tendu, elle sentit son cœur palpiter. Elle tenta de se rassurer en se disant que tout cela était du à l'alcool qui circulait encore dans son sang. Mais dans son for intérieur, elle savait que c'était pour une autre raison. Et cette raison, elle l'avait en face d'elle. L'affrontement avec le détenteur de sa bourse allait être particulier... Et cela l'inquiétait au plus au point

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La voix fluette qui lui demandait de se retourner intrigua le brigand... D'un geste vif il regarda ce qu'il en était et fut assez surpris de voir le "sac à vin" en position de tirer. Ce qui le marqua le plus était l'étrange charme qui se dégageait de la demoiselle. Elle était jolie, certes, mais sans être exceptionnelle, cependant il ressortait autre chose d'elle que le brigand ne pouvait définir. Inébranlable, il se retourna calmement et fit quelques pas en direction de la quémandeuse.

Je vois que l'alcool ne te fait plus trop d'effet, tant mieux, je n'aime pas la facilité. Serait-ce toi dont les villageois parlent avec crainte, se disant avoir été agressés en forêt ? Je suis déçu, je t'imaginais plus dangereuse...

Ne lui laissant pas le temps de réagir, il se rapprocha un peu plus et s'arreta à deux pas d'elle. Il s'accroupi pour être à la même hauteur et regarda enfin son agresseur dans les yeux.

Alors ma jolie, tu es ignorante au point de ne pas savoir qui je suis et qui sont mes compagnons ? Je suis épaté, c'est rare, les gens qui osent encore me tenir tête... Que compte tu faire maintenant ?

Messages : 18 Date d'inscription : 27/11/2010 Age : 31

Une sensation désagréable s'empara d'elle. Aucun affrontement n'avait encore commencé et pourtant, elle se sentait maitrisée par une force immatérielle. L'entrecroisement des deux regard lui fit brutalement accélérer son pouls. Elle ressentit des sueurs froides dans sa nuque. L'homme face à elle était bien trop confiant et serein pour qu'elle puisse envisager la moindre tentative d'intimidation. Que faire ? Impossible de lui récupérer la bourse d'or, il était trop loin. De plus, l'arrogance dont il faisait preuve la perturba, au point de perdre une grande partie de ses repères.

Le fourbe maniait les subtilités du langage avec élégance et efficacité. Kayoma avait les pensées tournées vers l'appellation que le brigand lui avait donné :"Ma jolie". Elle qui se forçait à toujours couvrir ses mœurs de filles sous une robuste protection, voici que cette carapace s'effondra d'un coup comme un château de cartes.

Plus le silence durait, et plus Kayoma était prise de suffocations. Elle finit par capituler une première fois en désarmant son arc sans fournir la moindre réponse à l'inconnu. Elle déposa son arc à terre et rangea la flèche dans le carquois. Elle profita également de cette phase de mouvements pour fermer les yeux et arracher son regard de celui de l'homme en face d'elle. Cette fois, c'était sur, elle était tenue.

Elle du se faire à l'idée qu'elle ne serait plus la propriétaire de cette bourse, et que désormais, elle était devenue la victime. Il fallait qu'elle se sauve elle. Mais comment ? Impossible de fuir, elle avait sa réputation à tenir. Elle se releva doucement en faisant frotter sa cuisse droite contre sa tunique pour s'assurer de la présence de sa dague. Après un court instant où elle inspira profondément pour retrouver du courage, elle reprit la parole d'une voie solennel :

- Oui. C'est bien de moi qu'il s'agit. Effectivement je suis celle à l'origine de nombre larcins dans la forêt avoisinant cette taverne. Sache que je n'ai rien à te prouver. Tu m'imaginais plus dangereuse ? Alors c'est simplement les villageois que tu croyais moins faible. Peut être suis-je une ignorante, mais au moins cela m'aide à ne pas faire de distinction entre mes proies. Et ne tâche plus de m'appeler "Ma jolie"... Je ne suis ni une femme de plaisir, ni tienne !

Une fois les derniers mots prononcés, elle recula d'un pas pour éviter de perdre l'équilibre.

Messages : 4 Date d'inscription : 29/11/2010 Age : 32

Voyant la voleuse se relever, il se releva au même rythme qu'elle pour garder le dessus. Il ne doutait pas un instant de ses capacités, mais celles de la demoiselle ne lui étaient pas inconnues non plus, bien que par son langage corporelle elle s'était avouée vaincue, il aurait été étonnant qu'elle abandonne cette bourse bien remplie si facilement. La réponse arriva enfin:

Oui. C'est bien de moi qu'il s'agit. Effectivement je suis celle à l'origine de nombre larcins dans la forêt avoisinant cette taverne. Sache que je n'ai rien à te prouver. Tu m'imaginais plus dangereuse ? Alors c'est simplement les villageois que tu croyais moins faible. Peut être suis-je une ignorante, mais au moins cela m'aide à ne pas faire de distinction entre mes proies. Et ne tâche plus de m'appeler "Ma jolie"... Je ne suis ni une femme de plaisir, ni tienne !

Un mot lui décrocha un rictus, "proie"... Comment cette jeune fille pouvait-elle esperer faire de cet homme mystérieux une proie... Il s'approcha à nouveau pour n'être plus qu'à un pas de sa victime. Dans son discours, la demoiselle avait la voix tremblante, nul doute que l'un en face de l'autre, le brigand voyait bien la respiration de la jeune fille s'accelerer, c'était son "petit plaisir" de la journée.

Tu me semble courageuse, c'est bien, mais évite de t'en prendre à des personnes pouvant te rendre la vie impossible, ce serait une erreur de ta part que de te croire intouchable. Sache ma jolie, que personne ne me parle sur ce ton, surtout dans une position comme la tienne actuellement. Tu n'es ni une fille de joie, ni mienne ? Que tu crois, inconsciente va ! Toutes les filles de ce royaume sont mes filles de joie si je le désire, et bien sur je ne prend pas la peine de les payer après... Et sache que tu es ma proie, donc tu es mienne. Je ne te tiendrai pas rigueur de ton insolence, tu es fatiguée, encore bourrée et il est tôt...

Arrête de lorgner ma bourse, ou plutôt devrais-je dire "ton ancienne bourse" ! N'espère pas l'avoir comme ça. La leçon que tu as prise en croisant ma route ce matin vaut bien les quelques piecettes en ma possession, tu ne crois pas ?

La demoiselle tremblait à présent, quel spectacle délictueux....

Messages : 18 Date d'inscription : 27/11/2010 Age : 31

Une violente douleur s'empara d'elle. Le brigand n'était plus qu'à quelques centimètres, il suffisait de tendre le bras puis s'en aller en courant. Mais impossible. Elle était comme ligotée. La tête légèrement penchée en arrière, elle agonisait corps et âme au fur et à mesure des paroles de l'inconnu. Les battements de son cœur et même sa respiration s'étaient calqués sur le mouvement des lèvres de son adversaire.

Elle tenta une énième fois de reprendre ses esprits en lorgnant sur le bourse attachée. Hélas pour elle, ce ne fut pas assez discret, et elle se fit repérer de suite. Cette fois, s'en était finit pour elle. Le combat s'était bel et bien achevé. La douleur se dissipa peu à peu pour laisser place à des remords ainsi qu'un sentiment de frustration. Son corps montra des signes de légères convulsions. La voix tremblante, les yeux humides, elle reprit la parole :

- Je vous... Je vous... Je vous déteste ! Vous n'êtes qu'un monstre. Jamais vous n'auriez du rentrer dans cette taverne. Pourquoi tant chercher à me torturer. Vous avez eu votre bourse, vous avez eu votre or... Ca ne vous suffit pas ? Vous n'êtes qu'un lâche de vous en prendre à des personnes endormies, ou affaiblie par la fatigue et l'alcool. Je... je...

Dans un ultime effort, elle parvint à arracher la dague de son fourreau, puis, dans son élan, elle arracha du tissu et un bout de peau à la poitrine du brigand. C'était en quelque sorte sa manière de montrer qu'elle ne s'était pas avouée vaincue. Au bout de son agonie, elle s'effondra doucement au sol, à plat ventre.

Messages : 4 Date d'inscription : 29/11/2010 Age : 32

La lutte était finalement finie, la faible mais courageuse guerrière était tombée. Le brigand éclatat d'un rire rauque et s'agenouilla à coté de la demoiselle. On n'affronte pas un brigand impunément. Dans un langage ancien il récita une incantation et la bague accrochée à son index droit brilla d'une lumière vive... Il prit le bras droit de la jeune femme et appuya fermement la bague au niveau du poignet. Quand il retira la bague, l'on pouvait à présent distinguer le sceau brigand brulé dans la chair du bras.

Voila ma jolie, tu as la "marque" maintenant. Tu apprendras maintenant à reconnaitre les ennemis auxquels tu ferais bien de ne pas t'attaquer... Je suis bon prince, je te laisse la vie sauve, mais soit sure que nous nous retrouverons !

Il lanca deux pièces d'or sur le corps inanimé, siffla, et sauta sur le dos de son dragon lorsque celui-ci apparu... Il survola les terres pour rejoindre la côte et rejoindre le bateau de Kehaphet... Ils avaient certains comptes à regler tout les deux....

Messages : 18 Date d'inscription : 27/11/2010 Age : 31

Une longue demie heure s'écoule avant que Kayoma ne reprenne connaissance. La première chose qu'elle ressentit avant même de bouger ou encore d'ouvrir les yeux fut la sensation de brûlure intense sur l'intérieur de son poignet droit. En revanche, elle se sentait étrangement bien. Elle n'avait plus de maux de tête à cause de l'alcool, et la fatigue se faisait beaucoup moins ressentir que quelques heures auparavant. Il lui fallut bien cinq minutes pour se souvenir de ce qu'il s'était passé ; la vol de la bourse, la poursuite, le duel... Et surtout la lente et cruelle agonie. Cependant, il lui était impossible de redonner une forme au visage du brigand. Après s'être assis, elle se serra fortement le poignet droit pour essayer d'apaiser la douleur. Elle ne se risque pas à découvrir la trace que l'on lui avait laisser, mais elle savait que la meilleure des choses à faire était de la cacher. Manifestement, le voleur semblait être bien plus redouté et connu qu'elle dans la région ; si on la repérait avec le seau de ce dernier gravé sur son poignet, les choses risquaient de prendre une tournure inquiétante.

Elle finit par se relever lentement, ramassa sa dague puis la rangea. Après s'être étirée, elle réajusta son carquois et s'accroupit pour récupérer son arc. Cela fait, elle retourna à la taverne tête basse, honteuse et humiliée. Ses pieds trainaient dans les feuilles mortes tapissant le sol. Les idées se bousculaient dans sa tête, et toute sa fierté semblait s'être volatilisée. Fini la période d'invincibilité, désormais elle se sentait fragile et abandonnée. Les souvenirs de l'heure précédente lui rappelèrent à maintes reprises qu'elle n'était qu'une fille ; et que l'agilité n'était qu'un atout de combat infime comparé à la force de l'expérience.

Arrivée à la taverne, elle poussa la porte pour rentra puis alla s'asseoir auprès du feu pour se réchauffer. Après un petit moment d'hésitation, elle leva le bras :

- TAVERNIER !..... Apportez moi une hydromel....

L'alcool n'était pas une solution pour faire face aux problèmes... Mais ça tombait bien, elle avait plutôt envie de s'en défiler au moment de sa commande

Sujet: Re: L'histoire sans fin Lun 29 Nov 2010 - 20:16

Grenth se réveilla avec un sentiment de vide, qu'il confirma quand il s'aperçut que sa bourse avait disparue, il descendit avec vitesse quand il vit Kayoma en train de siroter une coupe d'hydromel, il s'assit et remarqua qu'elle avait l'air souffrante, il lui demanda ce qu'il n'allait pas et elle lui conta l'histoire, quand il vit le marquage sur le bras et prit peur, il ne connaissait qu'un brigand qui signait ses actes de telles façon: Jim le hargneux. Si ce dernier l'avait reconnu lorsqu'il avait pris sa bourse, il devait voler en ce moment-même vers le bateau, il expliqua à Kayoma qu'il devait partir, qu'il la retrouverait ensuite mais qu'il était en état d'urgence, il sortit de la taverne et se mis à courir plus vite qu'un guépard à la course.
Mais pendant ce temps là, le dragon s'approchait lentement mais surement de sa proie...

Messages : 3 Date d'inscription : 27/11/2010

Lady Muse ne m'avait quitté que depuis peu lorsqu'un grand bruit survenu, très inquiet je sortis immédiatement et me retrouva face à face avec... un dragon! Je levais le nez et vu avec horreur un visage oublié, un visage de cauchemar: Jim le hargneux le plus féroce des brigands et ennemi mortel de ma guilde. Un geste et ma faux apparu dans ma main, un deuxième et elle se retrouvait sur la gorge de mon ennemi:
"Je sais ce que tu es venu chercher, mais tu ne l'auras point, file d'ici avant que ma faux ne te tranche la gorge! Je suis plus puissant que toi et tu le sais, ne t'avises pas de me sous-estimer!"
Le brigand fit une grimace sauta sur son dragon et s'envola, je ne sais pas ou il est parti mais je sens qu'il n'est pas loin de moi. Son ombre rode sur mon dos...

Sujet: Re: L'histoire sans fin Lun 29 Nov 2010 - 21:57

Kerkmaël se réveilla.
Il se souvenait.
Il se souvenait d'un temps où les fleurs restaient belles et fraîches toute l'année.
Il se souvenait d'un temps où le blé poussait seul et gardait sa dorure jusqu'à ce qu'on le fauche.
Il se souvenait d'un temps où les animaux et les hommes vivaient ensemble et heureux.
Il se souvenait d'un temps où les proies et les prédateurs buvaient l'eau des mêmes rivières.
Il se souvenait d'un temps où les jours étaient paisibles, éclairés et éternels.
Puis, il se souvenait de l'assombrissement soudain du Ciel.
Il se souvenait d'une nuée d'insectes noirs dévastateurs dévorant tous les êtres vivants et ne laissant que des os blancs et rongés.
Il se souvenait d'êtres démoniaques éradiquant toutes formes de vie.
Il se souvenait d'une gigantesque ombre obscure détruisant tout sur son passage.
Puis, il ne se souvenait plus.
Son passé était en partie revenu dans sa mémoire.

Le barde se leva finalement, ruisselant de sueur et tremblant de tous ses membres.
Il s'habilla maladroitement puis remarqua une feuille de papier sur une chaise de la chambre.

Kerkmaël,
Je suis encore désolé pour hier soir.
Je reviendrai bientôt, mais j'ai été obligé de disparaitre rapidement.
Prenez soin de Kayoma, attendez-moi ici.

A ces mots, Kerk fut envahit par la peur. Il se précipita dans la taverne pour trouver Kayoma, attablée dans un coin.
Il s'assit avec elle, et commanda une bière.

_Nous voilà dans une drôle de situation, ne trouvez-vous pas ? Nous ne savons toujours pas qui est l'autre cornichon encapuchonné, et nous dépendons de lui. Qu'en pensez-vous ? Que devrions-nous faire ?

Messages : 4 Date d'inscription : 29/11/2010 Age : 32

Il avait enfin trouvé l'homme qu'il cherchait depuis des années, et surtout, il sentait la présence de ce qu'il convoitait... Après avoir été mis en déroute une première fois par son ancien compagnon, il décida d'entreprendre une autre méthode. Retournant en direction du navire, il sauta pile sur kehaphet, lui retira son arme des mains et se recula pour laisser son ennemi se relever.

Depuis le temps que je te cherche... Je ne suis pas ici pour te défier, pas cette fois, même si je n'ai plus aucun doute sur l'issue du combat, contrairement au passé. Nous avons des comptes à régler, et tu le sais, mais nous allons discuter !

Il regarda son ancien ami se relever péniblement, enfin il releva la tête et le vrai combat commença... lequel des deux lachera le regard de l'autre le premier ? Pas moi se disait Jim... J'ai vécu bien trop de souffrances et vu tellement de misère que ce n'est pas ce dieu déchu qui me fera plier...