L'histoire sans fin

Sujet: L'histoire sans fin Mer 24 Nov 2010 - 17:15

Bonjour à tous,
Afin de réveiller un petit peu ce "Faux-Rhum", je vous propose de participer à la création de l'histoire sans fin. C'est à dire qu'un joueur écrira à la suite de l'autre et ainsi de suite. je vais donc commencer et bonne chance =)

Afin d'échapper à ses poursuivants, la Jeune Femme poussa brusquement les portes d'une taverne, commanda en passant devant le comptoir une lampée de rhum et se dirigea rapidement vers la salle dérobée. Elle s'installa rapidement tout en restant dans l'ombre. Le tavernier lui apporta sa commande. Elle commençait à siroter son verre quand soudain ...

Sujet: Re: L'histoire sans fin Mer 24 Nov 2010 - 18:24

La porte s'ouvrit brusquement laissant entrer trois hommes, ils portaient tout trois un tatouage sur le cou, mais de couleur différente, ce dessin représentait un triangle doré surmonté d'une tête des symboles des quatre éléments. Ils étaient vêtu de noir et portaient dans leur dos une cape semblable à leur tatouage. Le premier, celui qui avait une faux dans la main s'approcha du comptoir et dit à l'aubergiste,
"Tu sais qui nous sommes l'ami, une femme est entrée ici il n'y a pas longtemps, où se cache-t-elle?"
L'aubergiste indiqua l'endroit sans mot dire, et le deuxième homme qui portait un bâton fit brûler d'un geste le rideau révélant la table ou était la jeune femme...

Sujet: Re: L'histoire sans fin Mer 24 Nov 2010 - 23:31

C'est alors qu'un jeune homme se leva d'un coup et s'interposa entre ses mysterieux hommes et cette jeune femme.
Il leur demanda pourquoi trois hommes s'en prenaient àune femme sans défence.

Sujet: Re: L'histoire sans fin Ven 26 Nov 2010 - 18:08

Kerk, méditant sur sa dernière composition, pénétra dans la taverne, les yeux rivés sur son luth.
Il salua la populace sans voir la situation tendue du moment.

_Ola, gueux repoussants et bouseux ventripotents ! Comment vous portez-vous ?

Il leva alors les yeux de son instrument et découvrit avec stupeur la scène.

_Créfieu d'couille malsaine d'un Cyclope ! Qu'est-ce celà ? Par les Saintes roubignolles du Créateur, agresserait-on une Dame dans ce lieu convivial et chaleureux ?

Il se rapprocha doucement du guerrier qui était maintenant en opposition avec les trois malandrins.

_Que fait-on à présent ?

Sujet: Re: L'histoire sans fin Ven 26 Nov 2010 - 19:35

L'homme-qui-portait-la-faux et qui semblait être le chef s'avança et parla:
"Nous ne voulons pas causer de tort à ce débit de boissons, cette femme s'est échappée d'un endroit qu'elle n'aurait pas due quitter sans autorisation"
Le jeune homme dit qu'il faudrait lui passer sur le corps
"S'il n'y a que ça, cela ne posera aucun problème"
Et sans bouger d'un poil, le jeune homme fut repoussé à l'autre bout de la pièce, l'homme prit la femme par le bras et sortit en disant
"les gardiens du Triangle Secret veille, si vous vous y opposez, vous connaitrez un châtiment pire que la mort..."

Sujet: Re: L'histoire sans fin Sam 27 Nov 2010 - 10:35

Le ménestrel regarda la scène bouche bée, puis sortit de la taverne.
Malgré la pluie qui tombait drue, il aperçut les trois hommes en train de monter à cheval. Il courut tant bien que mal, ralenti par la boue, tout en les insultant de façon fort peu courtoise.

_Bandits ! Revenez-ici, ou je me ferais un collier avec vos tripes ! Laissez cette femme tranquille, parbleu !

Arrivé aux chevaux, il tenta de désarçonner un des brigands, mais celui-ci lui assena un violent coup de pied qui le fit s'écrouler dans la fange.
Lorsque Kerk se releva, sale et mouillé, il vit les silhouettes de trois chevaux disparaitre vers la forêt.

_Voleurs ! Je crache sur vos ancêtres et je maudits votre progéniture ! J'espère que des chacals affamés boufferont vos cadavres sanguinolents une fois que je vous aurai retrouvés !

Sujet: Re: L'histoire sans fin Sam 27 Nov 2010 - 12:24

Lady Muse se retrouva alors ligotée sur le destrier d'un des hommes qui venait de l'enlever. Elle essaya de se débattre mais les liens qui la retenaient prisonnière étaient trop serrés. Elle se mit alors à hurler afin de réunir la foule autour de ses trois hommes, espérant qu'une âme charitable vienne lui porter secours.

S'il vous plait aidez-moiiiiiiiii, je suis innocente, ces hommes sont de mauvaises personnes... aidez moiiiiiii, je suis en supplie ...

Puis elle fondit en larmes. c'est alors que l'Homme-qui-portait-la-faux descendit de sa monture en toute hâte et bâillonna la Jeune Femme. Son regard croisa celui du Ménestrel. Ils se remirent en route, ils devaient atteindre le prochain village rapidement. Trop repérables sur les chemins, ils décidèrent de le rejoindre en s'enfonçant dans la sombre et immense forêt. C'est alors ...

Sujet: Re: L'histoire sans fin Sam 27 Nov 2010 - 13:53

Qu'un gros cochon rose, chevauché par Kerk, déboula devant le trio de bandits !
Le Ménestrel, tenant son luth comme un gourdin, fit cabrer sa monture d'une seule main et chargea les brigands !

_Monfoi ! Saint-Roti ! Que trépasse si je faiblis !

Tout en éperonnant sa monture, il se mit debout sur son fidèle destrier et profita de la stupeur des coquins pour leur sauter dessus. Il jeta par terre un des brigands par un magnifique coup de luth, accompagné d'un bruit de corde cassée, récupéra le cheval du malotru terassé et Ladymuse puis dirigea son nouveau moyen de locomotion vers l'orée du bois.

_Mortecouille ! Ce vilain a abimé mon instrument...

Tagada tagada tagada tagada

Sujet: Re: L'histoire sans fin Sam 27 Nov 2010 - 15:00

Le dernier homme qui n'avait pas encore découvert son visage s'avança et sortit son bâton, il s'éleva dans les airs et d'un geste se retrouva à l'endroit au même endroit que Kerk et Lady Muse begin_of_the_skype_highlighting end_of_the_skype_highlighting.
"Ne croyez pas que nous sommes des bandits, au contraire cette femme n'a rien à craindre parmi nous, mais elle a subit un sortilège qui l'a retournée contre nous. Ne faites pas l'erreur de nous sous-estimer, vous l'avez bien vu à la taverne, et je suis moi même, bien plus puissant que mes compagnons, jeune ménestrel donnez-moi la femme. Je vous promets qu'aucun mal ne lui sera fait, elle doit accomplir son destin."
Et sans même donner le temps à Kerk de répondre, l'homme-qui-n'en-était-pas-un claqua des doigts, et la jeune femme se retrouva dans ses bras, il lui murmura quelque chose à l'oreille et d'un coup, elle retrouva ses souvenirs:
"Il... il a raison Kerk, c'est moi qui pensait qu'ils étaient mauvais, je dois les suivre."
"Maudit, quel sortilège lui as-tu infligé pour qu'elle se retrouve ainsi?"
et d'un coup de son luth il frappa la tête de l'homme, ce dernier esquiva mais sa capuche tomba laissant apparaitre son visage. Il était à peine humain, sa joue droite était parcourue d'une énorme cicatrice rouge et noire. Sans mot dire il disparut, laissant Kerk interloqué...

Sujet: Re: L'histoire sans fin Sam 27 Nov 2010 - 15:10

[HRP]C'est très malpoli de faire interagir un autre personnage que le notre !
J'suis jamais interquolé d'abord ! Razz

[/HRP]

Le Ménestrel resta sous la pluie un petit moment.
Il repensait aux évènements de la soirée et le visage de l'entité le hantait.

_Mortecouille ! En quoi cela me concerne après tout ? Si ses parents l'ont bercé trop près d'un mur quand il était petit et qu'il est la ré-incarnation du Magicien d'Oz, c'est pas mes affaires. Tant pis pour Lady, je suivrais bien ces malfrats, mais mon estomac et mon gosier se révolteraient...
Allons à la taverne !

Reprenant son luth, le ménestral regagna l'auberge en chantonnant.

_Dame de l'an 1080,
Dame aux très sombres desseins,
Etant la parfaite amalgamme,
Entre une vache et une femme.

Messages : 18 Date d'inscription : 27/11/2010 Age : 31

Voilà plus de deux heures que Kayoma arpentait la forêt à la recherche d'une proie. Cette forêt, elle la connaissait bien mieux que bon nombre de contrées de ce monde. Et pour cause, c'était son "terrain de jeu" favori. Sa passion ? Détrousser les égarés et les convois peu armés après leur avoir fait vivre un délectable instant d'angoisse.

Le froid lui engourdissait de plus en plus le corps, et elle savait qu'il ne lui restait plus beaucoup de temps de chasse sil elle tenait à rentrer dans son royaume dans un état autre que celui d'un glaçon. Quelle frustration de passer tant de temps dans le froid pour revenir bredouille, sans même ressentir à nouveau la satisfaction d'avoir pu lire la peur dans les yeux de ses victimes.

Soudain, elle entendit un bruit ; comme quelqu'un qui chantonnait. Avait-elle trouvé sa proie ? Discrètement, elle se rapprocha de la source d'émission de l'air fredonné. Elle vit alors un ménestrel dont la musique et l'instinct alcoolique dirigeait les pas. Voyant l'allure de l'homme, elle comprit que la chasse à l'or aura été, ce jour-ci, décevante ; mais elle avait envie de s'amuser et de le tourmenter un peu.

Sans faire un bruit, elle se plaça quelques mètres derrière Kerk et décocha une flèche qui fendit l'air à côté d'une oreille de ce dernier. Sans plus attendra, elle arma une seconde flèche pour le menacer. C'est avec un grand sourire narquois qu'elle prit la parole :

- Eh toi, le ménestrel ! On en t'as jamais appris que c'était dangereux de se promener seul et désarmé dans cette forêt ? Et en plus de ça tu chantais... Hahahaha, pauvre inconscient ! Je me ferai une joie de te transpercer d'une de mes flèches puis te regarder agoniser à terre avant de t'achever d'un coup de dague en plein cœur.

Elle s'arrêta de parler un court instant, perplexe. L'homme face à qui elle se trouvait dégageait quelque chose de particulier, et elle savait qu'elle ne parviendrait pas à décocher la moindre flèche supplémentaire. Tentant de ne pas montrer ce signe de faiblesse, elle s'avança que quelques pas puis repris la parole d'un ton plus calme sans désarmer son arc.

- Cependant, je crois avoir trouvé mieux à faire. Raconte moi un peu comment et pourquoi es-tu arrivé ici. Narre moi un peu ton aventure que je raille de ton sort.

Sujet: Re: L'histoire sans fin Sam 27 Nov 2010 - 15:57

Perdu dans ses pensées, Kerk ne sentit pas la jeune femme arriver.
La flèche qui siffla à son oreille le ramena sur terre.
La brigande l'apostropha méchamment, marqua un blanc avant de lancer un début de conversation.

_Cependant, je crois avoir trouvé mieux à faire. Raconte moi un peu comment et pourquoi es-tu arrivé ici. Narre moi un peu ton aventure que je raille de ton sort.

_Créfieu ! Si même les donzelles se mettent à la rapinerie, où va le monde ?
Qu'est-ce que j'ai bien pu faire au Créateur pour qu'il s'acharne à gâcher ma soirée ? Mortecouille !
La journée a été longue, demoiselle, et son récit risque d'être lassant. Néanmoins, je vais vous conter mon aventure d'aujourd'hui.
J'ai flâné toute la journée dans les bois, à la recherche d'inspiration pour écrire une ode. Le soleil brillait, les oiseaux chantaient, mais malheureusement, Melpomène dédaignait mes appels désespérés.Je pris donc le chemin menant à une taverne. Arrivé dans l'auberge, je surpris alors un conflit entre une jeune femme, un guerrier et trois malandrins. Après quelques péripéties, les bandits s'enfuirent avec la demoiselle. Prenant mon courage et mon luth à deux mains, je volai à son secours, mais après l'avoir sauvé de ses ravisseurs, elle me fut reprise par un des brigands. J'ai des doutes quant à la race de ces rodeurs, car j'ai entrevu le visage de l'un d'eux, et je peux dire que même le triste spectacle du corps d'un enfant bouffé par des loups est plus agréable que l'affreuse vision de ce visage.
Après cette terrible vision, les trois hommes, même s'ils ne sont peut-être pas humains, disparurent soudainement. Et je retournai vers la taverne lorsque vous m'avez arrêté.
Vous savez tout, Damoiselle.
Au fait, par hasard, ne possédez-vous pas une corde de luth ? J'ai cassé une des miennes en molestant un des malfrats.

Sujet: Re: L'histoire sans fin Sam 27 Nov 2010 - 16:00

Pendant ce temps, les trois hommes continuait leur avancée dans les bois, soucieux de ne pas arriver trop tard à leur camp de fortune ils accéléraient le pas sans, s'en rendre compte. Au bout de deux heures de course effrénée ils arrivèrent au point de rendez-vous, une femme les attendait, elle cachait son visage mais Lady Muse sentait qu'elle recelait une certaine puissance, elle prit alors la parole:

"Merci de l'avoir ramenée, Kehaphet en sera heureux, viens ma fille, n'aies pas peur, tu ne me connais pas mais tu apprendras. Nous arriverons sur l'île d'ici quelques jours. Cela te laisseras le temps de te reposer. Tu sais ce qui t'attends et tu nous connais, tu dois nous faire confiance."

Sans mot dire, la jeune femme entra dans le bateau, elle jeta un dernier regard à l'homme-qui-n'en-était-pas-un et se demanda qui avait pu lui infliger cette balafre horrible qu'elle avait aperçue lorsque sa capuche était tombée, ce dernier lui rendit un regard doux, contrairement à ce qu'elle s'était fait entendre.

Le bateau parti du rivage et l'homme-qui-portait-la-faux cria:

"On se retrouve dans une semaine à l'endroit convenu! Bon voyage!"...

Sujet: Re: L'histoire sans fin Sam 27 Nov 2010 - 16:30

La Jeune Femme fut extrêmement surprise par la douceur qui émanait du regard de son ravisseur. Pouvait-il être quelqu'un de bien ? Où avait-elle pu le rencontrer auparavant ? Toutes ses questions restaient pour elle sans réponse. Et qui était cette femme qui l'appelait ma fille ? Elle n'avait aucun souvenir ... Aurait-elle subit un sortilège qui lui aurait fait perdre la mémoire ? Elle fut tirée de sa rêverie quand on la bouscula sur le pont du navire afin qu'elle presse le pas. Elle aurait voulu s'enfuir, partir, échapper à ces hommes et femmes dont elle ne savait rien. On lui tenait très fermement le bras et on la conduisit à la Cabine du Capitaine supposa-t-elle. Il lui annonça qu'il s'appelait Kehaphet mais ne voulu rien lui dire de plus. Il ordonna qu'elle soit envoyée dans une cabine voisine de la sienne avec de quoi manger.

Elle entendit alors des voix lointaines qui disaient : "Levez l'Ancre Moussaillons", "plus vite, plus vite" puis plus rien ... Le silence ... pesant ... oppressant ... rien que le silence et le bruit des vagues claquant contre la coque du galion. Harassée, elle se décida à faire un petit somme. Elle s'installa sur sa modeste couche et sombra dans les bras de Morphée. Son sommeil fut agité, elle vit des batailles, du sang, la mort rodant autour d'elle ... Elle sursauta, quelqu'un venait de frapper à la porte de sa cabine.

Messages : 18 Date d'inscription : 27/11/2010 Age : 31

Confuse ; voilà le mot qui décrivait le mieux l'état de Kayoma en l'instant présent. Elle n'en croyait pas ses sens. Jamais elle avait vu un homme désarmer lui répondre avec autant de détachement et d'insouciance, voire même de culot. Demander à son agresseur une corde pour un luth ?! Celle ci, elle n'était pas prête de l'oublier.

Mais le pire dans cette scène, c'est que cela était d'une efficacité impressionnante. Même pas trente secondes après le début du récit, Kayoma sentit son bras gauche, tendant la corde de son arc, faiblir pour finalement détendre doucement son arc et ranger sa flèche.

Une fois le récit fini, elle ne su comment réagir. Faire abstraction de tout ce qu'il s'était passer et recommencer à essayer de traumatiser le ménestrel ? Inutile, elle savait qu'elle n'y trouverait ni la force morale ni la force physique. Se mettre en chasse des ravisseurs alors peut être ? Mais à quoi bon ! Ils devaient être déjà loin. Et puis elle n'avait aucun autre renseignement sur leur localisation, aucun moyen de suivre leur trace. D'autant plus qu'elle n'était qu'une simple archère ; certes talentueuse et agile, mais cela n'a pas grand importance face à des puissances occultes.

Au final, elle choisit d'accompagner le ménestrel à la taverne. Après tout, elle aussi avait besoin d'une bonne hydromel pour oublier ses précédentes journées harassantes.

- Vous m'intriguez au plus haut point. Je pense que nous pourrions continuer notre discussion dans un endroit un peu moins dangereux mais aussi plus agréable et plus chaud que cette forêt. Vous étiez en train de prendre la direction de la taverne je me trompe ? En tout cas, c'est désormais la mienne.

Passant son arc en bandoulière autour de son torse, elle entama la marche en faisant un clin d'œil à Kerk et enlui annonçant avec un petit sourire amusé

- Au fait.... Je n'ai pas de cordes de luth sur moi

Sujet: Re: L'histoire sans fin Sam 27 Nov 2010 - 17:47

Kerk contempla l'archère qu'il suivait à présent en direction de la taverne. Elle était jolie, et bien faite.
Une bien jolie femme qui rôde dans la campagne pour rançonner d'honnêtes voyageurs, n'était-ce pas triste ?
Il marcha dans ses traces pendant un petit moment puis s'arrêta soudain. Avec son insouciance coutumière, il dit :

_J'y pense, Demoiselle, la corde de votre arc ferait une corde parfaite pour mon luth ! Me feriez-vous ce modeste présent ?

Sujet: Re: L'histoire sans fin Sam 27 Nov 2010 - 19:02

L'homme-qui-n'en-était-pas-un contemplait le bateau qui s'éloignait, il n'avait pas oublié le dernier regard de la jeune femme avant d'embarquer et se demandait ce qu'il avait pu vouloir dire, sans doute pensait-elle à sa balafre, douloureux souvenir de son passé, passé qui semblait le rattraper à grand pas. Il avait été banni de son monde pour ses bêtises perpétuées, et maintenant même son frère était en colère contre lui, il devait expier ses fautes. Kehaphet était un ami pour lui mais il n'avait plus de famille, condamné à errer jusqu'à la fin des temps, car c'est bien connu, les dieux ne meurent jamais...

Messages : 18 Date d'inscription : 27/11/2010 Age : 31

Quand elle entendit la demande de Kerk, elle eu un frisson de terreur et de révolte. Remplacer une corde de luth par une corde d'arc ?! Mais qu'avait-il donc dans la tête ce pauvre imbécile heureux ! Furieuse, elle s'empara de sa dague avec sa main gauche puis d'un mouvement furtif, elle saisit une épaule de Kerk avec son autre main pour le garder à distance suffisante et coller la lame à la jugulaire. Son regard s'était enflammé

- Mais tu es complètement stupide ! Comment peux-tu imaginer qu'une corde d'arc s'apparente à une corde de luth ! Tu n'imagines même pas le temps que j'ai passé à tresser cette corde, et encore moins le temps qu'il m'a fallut pour trouver les matériaux avec la qualité nécessaire.
Sache que je suis moi même musicienne à mes heures perdue, et que jamais ; tu m'entends bien, JAMAIS, je ne changerai une corde de mandoline par autre chose qu'une corde de mandoline. !

Elle fit l'erreur de trop faire durer le croisement des deux regards, et une fois de plus, elle se sentit désemparée. Folle de rage, elle pesta et reprit la marche.

- RAAAAH ! Tu m'énerves !

Tout en marchant, elle rangea sa dague dans le fourreau attaché à sa cuisse droite et ne s'arrêta qu'à quelques mètres de la taverne

Sujet: Re: L'histoire sans fin Sam 27 Nov 2010 - 19:26

La soudaine réaction de la jeune femme surprit le ménestrel.
Quelle étrange attitude. Et surtout, quelle drôle d'idée, que celle de ne jamais changer une corde de mandoline que par une autre corde de mandoline. Il fabriquait lui-même ses cordes à l'aide de matériaux très nobles ou très rares, et il pouvait jouer avec n'importe quelle corde. Son luth et lui ne formait qu'un, il ne jouait pas de la musique, il fusionnait avec l'instrument pour créer les sons les plus nobles possibles.
Il suivit l'extravagante jeune femme jusqu'à la taverne, tout en pensant qu'elle était une très étrange compagnie. Après tout, il n'avait rien demandé à personne. Non mais quel culot ! Il allait tranquillement siroté une choppe de bière à la taverne, quand elle lui était tombé dessus tel un faucon aux serres acérées sur un lapereau apeuré, et voilà que maintenant elle pestait et jurait. Quel manque d'éducation !
Il poussa la porte de la taverne et commanda à boire.

_Tavernier ! Une choppe de bière, pour un troubadour exténué !

Il alla s'asseoir à une table et attendit l'archère.

Messages : 3 Date d'inscription : 27/11/2010

La porte s'ouvrit brusquement et un homme apparut dans son encadrement:
"Le capitaine voudrait te voir, suis-moi." Lady Muse se leva et le suivit sans broncher, arrivée à la cabine le marin ouvrit la porte et repartit.

La porte s'ouvrit, et la jeune femme entra, j'étais assis à ma table le visage encapuchonné comme les membres de ma confrérie, elle avait peur, je le sentais, et cela lui était honorable. Quelqu'un qui n'a pas peur en me voyant pour la première fois est soit fou, soit inhumain, il me semble que cette femme n'est ni l'un, ni l'autre.
"Alors, dis-je, tu te sens bien ici? J'ai toujours eu du mal à parler avec les femmes et je ne voudrais pas paraitre trop infantilisant. Je voulais juste te dire que le voyage ne sera pas long, nous arriverons bientôt à destination et tu sauras alors ce qui t'attends. Je te promets que tu auras un jour réponse à toute tes questions."

Elle ne me répondit rien et sortit aussitôt, je me remis au travail, je devais trouver le moyen d'annihiler au plus vite les indésirables qui se mettait sur mon chemin, et mon père seul sait combien se sera difficile...

Sujet: Re: L'histoire sans fin Sam 27 Nov 2010 - 19:58

Lady Muse fut donc reconduit dans sa cabine. Le mystère autour de son rapt restait entier.

Qu'est-ce-que j'ai bien pu faire par le passé pour que j'en sois ici aujourd'hui ?

Elle resta troublé par ses rêves mais aussi par ces hommes, en particulier le balafré. Elle avait lu en lui une part d'humanité. Et ce capitaine ... pourquoi était-il aussi maladroit. La peur s'était emparée d'elle. Elle avait été si proche de lui ... mais il ne lui avait fait finalement aucun mal. Cependant, un sentiment de malaise s'installa en elle et demeura. Elle se mit à prier en espérant que la traversée soit rapide. Elle voulait avoir des réponses.

Soudain, elle entendit des cris. La peur revenait. Le bateau tanguait. Elle fut projetée à l'autre bout de la pièce et sombra ... inconsciente.

Messages : 18 Date d'inscription : 27/11/2010 Age : 31

Restée dehors, Kayoma hésita un moment avant de rentrer. C'était une appréhension qui revenait de manière récursive dès qu'elle s'approchait d'une taverne. Et si jamais quelqu'un la reconnaissait ? Prenant son courage à deux main, elle rentra à son tour dans la taverne, passa au comptoir récupérer une hydromel, sa boisson favorite, puis partit s'asseoir face à Kerk.

La tête entre les mains, penchée sur sa choppe, elle se massait les tempes. La fatigue accumulée au cours de ses dernier jour la rongeait petit à petit. Elle était exténuée et cela la mettait sur les nerfs et la rendait irascible. Elle qui été déjà d'un tempérament fougueux ; ça n'était vraiment pas le moment propice pour faire connaissance dans de bonnes conditions.

Quelques cheveux tombaient en cascade devant son visage. Elle essayait tant bien que mal de dissimuler sa fatigue, mais elle avait conscience que c'était peine perdue. Après s'être secouée la tête un court instant pour reprendre ses esprits, elle reprit la parole

- Au fait, comment t'appelles-tu ?

A peine avait elle finit de parler qu'elle bu une gorgée d'hydromel puis se laissa légèrement glisser le long du dossier de sa chaise. Elle ne savait pas ce qui allait bien pouvoir se passer durant la soirée, mais en tout cas, elle était en bonne voie pour descendre quelques choppes....

Sujet: Re: L'histoire sans fin Sam 27 Nov 2010 - 20:08

La jeune femme rejoint Kerk et lui demanda comment il s'appelait.

_Je m'appelle Kerk. Initialement Kerkmaël. Je n'ai aucune idée d'où vient ce nom. Il est tatoué sur mon bras droit, c'est tout. Mes souvenirs remontent jusqu'à il n'y a pas longtemps. Avant, j'ai une vive lumière blanche et le noir total. Je vous raconterai bien mon histoire, mais elle est longue et compliquée. Et vous, quel est votre nom ?

Messages : 18 Date d'inscription : 27/11/2010 Age : 31

Le temps que le ménestrel se présente, elle avait déjà vidé la moitié de sa choppe et en réclamait une seconde. En attendant, elle se présenta à son tour.

- Je me prénomme Kayoma. A vrai dire, ma vie n'est pas des plus palpitante. Je suis une fille de paysans qui a mal tourné. Mon seul réel talent est mon agilité. J'aurais pu servir dans l'armée du royaume auquel je suis liée ; mais je n'aurais pu supporter le manque de liberté. Il en va de même pour la musique, j'ai une certaine dextérité qui aurait pu me hisser dans la troupe des musiciens du seigneur dirigeant le royaume ; mais rien d'exceptionnel.

Elle se tut en voyant le tavernier lui apporter la choppe supplémentaire. Elle vida d'une traite le reste de sa choppe pour réceptionner la seconde pleine. Faisant signe au tavernier qu'elle paierait plus tard, elle reprit la parole

- C'est triste à dire, mais je me suis faite une raison ; je suis bien loin d'être l'une de ces princesses qui se pavane dans les tours à longueur de journée. Pour survivre, il a fallut que je m'endurcisse autant que possible. Je suis une fille comme les autres avec ses rêves, ses envies et ses idéaux bien évidement, mais tout cela est enfouit profondément sous une carapace

Elle soupira. C'était pour elle douloureux de parler de tout cela, c'était si rare. Un petit nœud se forma dans sa gorge en parlant, mais ce dernier fut vite dénoué par deux~trois gorgées d'hydromel.

- Cependant je suis curieuse d'en savoir un peu plus sur ton histoire. Avant que je sois trop saoul pour pouvoir suivre une discussion convenable

Sujet: Re: L'histoire sans fin Sam 27 Nov 2010 - 21:14

Kerkmaël écouta Kayoma avec attention. Quel joli nom, Kayoma ! Il comprenait la jeune fille, car lui aussi avait un passé particulier. Le fait de voir une demoiselle aussi charmante et gracieuse vivre comme le plus vil des brigands l'émut beaucoup. Mais il n'y pouvait rien.
Il finit sa chopine, en commanda une autre et s'éclaircit la gorge.

_Je m'appelle Kerkmaël, et vit sur ces terres depuis cent quarante-cinq jours. Je n'ai aucun souvenir de ma vie antérieure. Je me rappel de mon réveil, un matin ensoleillé, au beau milieu d'une clairière.
J'étais nu, étendu dans l'herbe, les bras en croix, avec ce luth à mes côtés.
Les seules traces de mon passé sont le tatouage qui orne mon épaule où l'on peut voir mon nom, une étrange et longue cicatrice dans mon dos et une marque au fer rouge sur mon torse, qui dessine plus ou moins un serpent mangeant sa queue.
Un calme surnaturel berçait la clairière. Les rayons de soleil réchauffaient l'atmosphère, quelques oiseaux chantaient. Le bruissement du feuillage des arbres était à peine audible. J'entendais le bruit caractéristique de l'eau qui coule, un ruisseau passait non loin.
Je me levai.
Mes cheveux longs et blonds étaient propres, comme tout le reste de mon corps d'ailleurs. J'étais même parfumé me semble t-il.
Lorsque je ramassai le luth, un éclair rouge parcourut les cordes de l'instrument et brula ma main. La chaleur se propagea le long de mon bras jusqu'à ma poitrine. J'eus alors l'impression d'imploser.
Puis soudain, le phénomène cessa. Mais lorsque je tire des notes de musique de mon instrument, cette chaleur, que j'ai a présent domestiquée traverse mon corps et rejoint le luth. Je ne forme plus qu'un avec mon instrument.
Mes débuts dans cette contrée n'ont pas été faciles. J'étais chassé dans tous les lieux où j'allais. Tous me jetaient la pierre. J'échappai plusieurs fois à une mort atroce, comme brulé vif ou pendu. Les villageois de toutes les régions nourrissaient un sentiment hostile inexpliqué à mon égard. Curieusement, les enfants se montraient encore plus cruels que leurs aînés avec moi. Certains marmots de moins de six printemps m'ont déjà lancé des pierres.
Je décidai donc d'abandonner l'idée de me sédentariser et, comme un oiseau de mauvaise augure, j'erre depuis presque quatre mois, allant de villages en villages, avec mon luth et les quelques pièces d'or que je gagne en vendant mes compositions, en chantant dans les tavernes ou en troquant des peaux d'animaux. J'ai du parcourir une grande partie de ce continent en marginal, sans port d'attache et sans but. Ma vie se résumait à écrire et à chanter jusqu'à ce que je rencontre Ladymuse.
Elle me fit connaître d'autres rôdeurs vivant en retrait de la société, et nous nous assemblâmes, tout en gardant une certaine liberté.
Et c'est Ladymuse qui s'est faite enlevée ce soir par les trois bandits.
Voilà, Kayoma, tu connais à peu près toute mon histoire.
J'ai cru comprendre que tu étais aussi musicienne, comment entretiens-tu ton luth ? Et avec quoi fabrique tu tes cordes ?